dimanche 13 novembre 2011

L'Histoire de la porcelaine

UNE PIECE DE POTERIE DU MESOLITHIQUE
Mise à jour de tombes du 1er siècle en JUIN 1952 à FOUQUIERES –LES-LENS (62)



DE LA POTERIE A LA FAIENCE ET A LA PORCELAINE



La poterie est la première technologie inventée par l’homme. En soumettant des substances minérales à de fortes températures il en a changé de façon irréversible les caractéristiques physiques et chimiques.


La terre cuite* qu’il obtient pour la poterie « ne retient pas l’eau », aussi cherchera t-il le moyen de la rendre imperméable. La technique se perfectionnant au fil des siècles cette terre cuite fut recouverte d’un émail plombifère** opaque la rendant étanche et masquant ses diverses imperfections.
Ce procédé était connu du Moyen-Orient ancien, comme en témoigne la frise des Archers de Darius 1er ( exposée au Musée du Louvre ) réalisée à Suse au 5ème siècle av J.C. Il fut repris par les artisans musulmans .
Ce sont les rapports entre le monde islamique et l’Extrême-Orient qui sont probablement à l’origine des recherches entreprises pour imiter la couleur de la porcelaine. Ils y parvinrent en ajoutant de l’oxyde d’étain à la glaçure ***, la rendant ainsi lisse opaque et blanche. Ce fond laiteux pouvait désormais recevoir une décoration aussi riche que variée.



UNE JARE FUNERAIRE DU NEOLITHIQUE




La faïence serait apparue au Moyen-Orient en ASSYRIE.L’art de la faïence se diffuse sur tout le pourtour sud du bassin méditerranéen, en Syrie, en Egypte et en Afrique du Nord.

Le nom de faïence vient de Faenza, cité italienne qui fut un centre de production très important. Utilisée par les historiens de l’art, le mot faïence désigne uniquement la CERAMIQUE produite à l’époque de la Renaissance en Italie. On l’appelle aussi faïence stannifère en raison de l’oxyde d’étain qui entre dans la composition de son émail.

La faïence est donc une sorte de céramique à base d’argile recouverte d’une glaçure (ou émail)à base d’étain qui lui donne son aspect bien particulier (blanc et brillant) La faïence est l’une des plus commune et des plus anciennes de toutes les techniques utilisées en céramique. Il ne faut pas confondre la faïence qui désigne une famille bien précise de céramique, avec la poterie, terme générique ou encore le grès et la porcelaine, autre famille de céramique généralement recouverte d’un émail blanc.


Lampe en porcelaine de Limoges peinte à la main par Bernadette

·       *Elle apparaît dans la période de transition du MESOLITHIQUE au NEOLITHIQUE (VIII/Xème millénaires avant JC) simultanément en ORIENT, en EUROPE et sur les COTES de la MEDITERRANNEE.
·       **La poterie ordinaire, imperméabilisée par un émail plombifère est vieille de plus de trois millénaires. Elle n’a cessé d’être fabriquée jusqu’à nos jours.
·       ***l’utilisation d’une glaçure transparente pour recouvrir la terre poreuse et la rendre étanche remonte à l’antiquité.

ooooooooooooooo
On ne peut quitter l’Italie sans évoquer la porcelaine. Entre 1275 et 1295 lorsque MARCO POLO  parcourant la Route de la Soie il remarque en Chine une superbe céramique fine et translucide inconnue en occident.
Il donne le nom de « porcellana » à cette matière qui deviendra tout aussitôt porcelaine en France.

Elle fut appelé « porcellana » qui sous son nom francisé « porcelaine » désigne dès le Moyen-Age « un mollusque gastéropode de la famille des cypréidés, coquillage univalve luisant et poli, aux couleurs vives, qui présente une ouverture en forme étroite (cf le PETIT ROBERT). Dans la définition de cette porcelaine se trouve la signification de « la nature translucide et imperméable qu’on utilise en céramique fine » grâce à son aspect « luisant et poli ».


Le coquillage CYPRAEA

Au Royaume-Uni les Britanniques utilisent le terme china ou BONE CHINA  pour désigner une porcelaine plus tendre.
A l’époque de MARCO POLO, les échanges commerciaux se font entre l’orient et l’occident par la « Route de la Soie ». Les marchandises venues d’orient s’échangent via d’importants comptoirs marchands. Elles sont ensuite vendues localement ou de nouveau exportées à travers le Moyen Orient et même vers l’Afrique. Ces échanges commerciaux permettent aussi des échanges culturels. Aussi les céramistes chinois et Moyen-Orientaux s’influencent-ils les uns les autres.

C’est après 1498, avec l’ouverture de la route des Indes par VASCO DE GAMA, qu’un commerce régulier s’établit entre l’extrême Orient et l’Europe. Portugais, Hollandais, Anglais et Français se disputent le monopole des importations de ces merveilleuses porcelaines chinoises destinées aux marchés européens que l’on baptisera « porcelaine de la compagnie des Indes ».



En attendant, la nature mystérieuse de la porcelaine attise la curiosité et stimule les recherches en vue d’en percer les secrets. Cette céramique dure, translucide, brillante et sonore captive le monde. Les maîtres faïenciers financés par des mécènes tentèrent de faire des essais, sans succès, ils n’aboutissaient qu’à la fabrication d’imitations faute de connaître précisément les techniques et matériaux employés en Chine. Ces expériences donnent naissance à la « porcelaine tendre ».

Seulement bien que celle-ci ai l’aspect de la porcelaine elle n’en a ni la dureté, ni la sonorité. Il lui manque toujours l’élément principal, le « kaolin » toujours inconnu à cette époque.

En 1707, les alchimistes allemands Jo Hann Friedrich Böttger et Walther Von Tschirnhausen après de très nombreux travaux longs et difficiles sur différents grès, ont tiré les conclusions que des mélanges mèneraient à la découverte de la porcelaine dure chinoise.
Après le décès de Tschirhausen en 1708, Böttger va essayer de nouvelles terres afin de trouver une belle argile blanche. Il mit au point, après de nombreuses tentatives, la böttgerporzellain faite avec de l’argile blanche qui était du kaolin et de l’albâtre pulvérisé qui servit de fondant. N’étant pas le plus adapté c’est le feldspath  (***) qui est depuis lors utilisé.


LES NOCES DE FAIENCE


SYMBOLISENT LES 9 ANS DE


MARIAGE DANS LE


FOLKLORE FRANCAIS


La matière mise au point était dure, blanche et transparente comme la porcelaine chinoise. Elle fut qualifiée de porcelaine « dure ». Très satisfait de cette découverte, Auguste Le Fort, électeur de Saxe et Roi de Pologne fit annoncer au monde entier le 23 janvier 1710 la découverte de Böttger et par la même la fondation de la première manufacture européenne de porcelaine dure dans le château d’ALBRECHSBURG.

Malheureusement tout était encore à découvrir pour produire une porcelaine blanche comme neige et sans défaut, trouver une couverte (émail) dure et transparente, les couleurs et la dorure et aussi la maîtrise de la cuisson.


Des mesures extrêmement sévères étaient prises pour protéger la divulgation de la fabrication de cette porcelaine tels que : isolement des ouvriers, strictes répartitions du travail et du savoir sachant qu’aucune personne ne possédait TOUTES les données de l’arcane. Il en était de même en Chine.

De leurs côtés, les manufactures françaises tels LIMOGES, ROUEN, SEVRES, STRASBOURG…. ne produisaient que de la porcelaine tendre.

En 1712, le père François Xavier d’Entrecolles, missionnaire jésuite envoyé en Chine où il effectuera une partie de son apostolat, à JINCDEZHEN, au cœur de la capitale chinoise de la porcelaine, qui reste sans doute encore la capitale mondiale de la porcelaine à ce jour, révèlera certains secrets sur la composition et la technique de fabrication de la porcelaine chinoise dans des lettres restées célèbres, la première datant du 1er septembre 1712 et la seconde le 25 janvier 1722. Il arrivera à faire parvenir en France des échantillons de Kaolin dont on découvrit le premier gisement à Saint -Yrieix-La-Perche aux environs de 1765.

En 1768, un chirurgien de la ville de Saint -Yrieix-La-Perche (Haute Vienne) nommé Jean Baptiste Darnet signale à un apothicaire de Bordeaux l’existence de terre blanche dans son jardin. C’est son épouse, qui manquant de savon pour faire sa lessive utilisait cette terre pour laver et blanchir son linge.
Cet apothicaire nommé Villaris identifie la précieuse matière qu’est le kaolin et au terme d’une rocambolesque aventure parviendra à vendre sa « découverte » à la Manufacture de Sèvres.
A partir de 1768, le kaolin est régulièrement extrait des carrières de Saint-Yrieix-La-Perche et alimente les manufactures parisiennes.
La Manufacture de Sèvres fait l’acquisition de la carrière de Saint-Yrieix-La-Perche. Elle réussit après de longues recherches à mettre au point la « formule ». En juin 1769 la composition de la pâte dure était enfin établie et la « Porcelaine Royale » fut présentée au roi lors de l’exposition de Versailles, au mois de décembre de la même année.
La fabrication régulière ne fut toutefois organisée à la manufacture qu’à partir de 1772.

LA PRODUCTION DE PORCELAINE TENDRE EST POURSUIVIE EN PARALLELE.

En 1771, sous l’impulsion de l’intendant Turgot, la première manufacture de porcelaine voit le jour en LIMOUSIN, la Manufacture GRELLET- FRERES -MASSIE-FOURNERA.

La première manufacture de porcelaine à Limoges fut établie quelques années plus tard et resta jusqu’en 1794 une annexe de Sèvres. Puis à la suite de l’impulsion donnée par l’américain HAVILAND, la fabrication s’est développée à Limoges et à Vierzon.

C’est grâce à la qualité de la porcelaine de Limoges, et à ses exportations que Limoges a acquis sa renommée mondiale.

LES NOCES DE PORCELAINE


SYMBOLISENT


 LES 20 ANS DE MARIAGE DANS LE FOLKLORE FRANCAIS

A BIENTOT

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjout,
les chouettes peintes sur porcelaine sont très jolies ! Félicitations !
Jasmine Belgique